Quelques jours de répit à l'arrière... Jusqu’en juin 1915, aucune permission n’est autorisée car on pense alors que la guerre sera courte. Mais, afin de soutenir le moral des civils et des soldats et de freiner la dénatalité, on instaure, à partir du 30 juin 1915, à l'instigation du maréchal Joffre, le régime des permissions. Elles restent cependant rares et brèves jusqu'aux mutineries de 1917. « les permissions accordées aux hommes du front ont produit la meilleure impression, elles ont rompu la longueur de l’attente et maintiennen la population dans sa confiance de la victoire finale.» (Rapport du sous-préfet des Andelys, 23 février 1916, 26 R 20). Les soldats retrouvent alors leur famille, renouent les liens affectifs avec leurs proches malgré, parfois, le sentiment d'être incompris : l'expérience vécue au front est difficilement communicable et les autorités déplorent parfois que l’état d’esprit des permissionnaires viennent saper le moral des civils.

  • Identifiant :

    1418_42