Liève générale des rentes, fermages et revenus divers de l'abbaye de Saint-Taurin. En tête de la plupart des articles de cette liève, le rédacteur, Gilles Biard, arpenteur et feudiste à Évreux, a placé une note préliminaire indiquant l'origine, la nature et la valeur des biens affermés par l'abbaye : « Moulin de Saint-Taurin. Cet article contient trois objets : 1er ledit moulin à blé avec toutes ses dépendances ; 2e demie acre vingt-quatre perches d'assès bon pré en trois pièces ; 3e la pêcherie à sec. Cet objet est de conséquence, parce que les rivières et canaux de Navarre remplies de poisson venant à déborder, surtout par un orage, le poisson est entraîné ; tout ce qui passe par le moulin de Saint-Taurin est pris dans la pêcherie ; ajouter que le canal le long de la grande route à droite en allant à Navarre est rempli de boue où il y a beaucoup d'anguilles qui ne sortent que dans des temps orageux ; le meunier, vers 1760, en prit en une seule fois plus de 500 » (page 130) ; –« pré Tournyou blanchisserie. Cet objet fait partie des lieux réguliers. Sa valeur provient : l° de ce qu'il est parfaitement clos de bonnes murailles et le seul aux environs d'Évreux propre à faire avec toutes les commodités possibles une blanchisserie ; 2° à cause d'un bon espalier planté en 1767. Bail fait le 27 janvier 1775 pour 9 ans à un sieur Charles-Joseph Riquier, marchand, fabriquant de velours et de coton à Vernon..., etc. » (page 140).