Sentence du lieutenant général du bailli d'Évreux au siège d'Orbec, autorisant les Cordeliers de Bernay à achever la construction d'« un pontet une porte pour yssir de leur jardin estant en derrière du cœur de leur église et passer par dessus la rivière, à aller en la rue Marie », malgré les réclamations des religieux bénédictins de Bernay qui prétendaient que cette construction préjudiciait à leurs droits (1495) ; – copie d'une délibération des habitants de la ville de Bernay au sujet de la cession, demandée par les Cordeliers, d'une ruelle située rue de Lettre, « qui fait séparation d'entre leur jardin et autres particuliers et les révérends pères Bénédictins de cedit lieu ; remontrant à celte fin qu'elle est si infectée que les religieux que l'on met loger de ce costé-là sont contraints de la quitter, les médecins n'estimant pas qu'ils y puissent vivre à cause des mauvaises odeurs, mais de plus que la populace ne pouvant entrer dans ladite ruelle dans les temps de pluie et notamment dans les hyvers se sert de la rue voisine pour ses nécessitez et infecte tout le quartier, ce qui pouroit causer une peste, si le flux de sang venoit parmy le peuple... Etc. » ; l'assemblée est d'avis « que ladite ruelle soit quittée aux dits pères Cordeliers en propriété à l'avenir pour en jouir comme de leur propre, à la charge par eux de faire des commoditez et lieux publics, sçavoir un pour les hommes, l'autre pour les femmes, le long de leur jardin sur le même ruisseau entre leur église et le pont au Rome et iceux lieux entretenir à l'avenir à leurs frais bien et dûment, faire tenir iceux nets, même curer la rivière en telle sorte que les immondices s'écoulent facilement, parce que chaque lieu contiendra place pour six personnes... Etc. » (1683) ; – lettre écrite de Paris (par M. Cromot du Bourg, conseiller d'État, surintendant des Finances, bâtiments, arts et jardins au conseil de Monsieur) à M. Le Comte, procureur du Roi en l'hôtel de ville de Bernay : «...les officiers municipaux de Bernay ont plusieurs fois entretenu Mr Gamard du désir qu'ils avoient d'obtenir la suppression du couvent des Cordeliers, afin de pouvoir destiner les bâtiments et les terrains qu'ils possèdent à des objets d'utilité publique ; je conviens que dans ce cas on pourroit y placer l'auditoire de la justice, mais ce motif ne me paroit pas suffisant pour que Monsieur se détermine à demander la suppression d'une maison religieuse... » (1780) ; – plan de l'enclos des Cordeliers, de la rivière et des rues environnantes (1781).