Copie informe d'une requête adressée par les Bénédictines de Lyons à Monseigneur d'Argenson, lieutenant général de police à Paris, à l'effet d'être autorisées à organiser une loterie de 200,000 ou 250,000 livres au profit de leur communauté : « les temps malheureux depuis plusieurs années les ont réduiltes dans une si grande nécessité qu'elles ont été obligées d'avoir recours à plusieurs personnes charitables qui ont bien voulu leur prester de l'argent à intérest pour aider à faire subsister leur maison qui n'est fondée que sur les pensions viagères de leurs religieuses, lesquelles composent un si petit revenu qu'elles ne peuvent non seulement s'aquitter des dettes qu'elles ont esté obligées de contracter, lesquelles se montent à 28.700 livres de principal, mais encor des arrérages écheus depuis 10 années ; leur église et leur maison, qui ne consiste qu'en un simple bâtiment, sont dans un si pitoyable état qu'elles menassent ruine de jour en jour, sans pouvoir les faire restablir, ainsy qu'une partie de leurs murailles, l'autre partye du costé de la prairie estant entièrement tombée, de manière qu'elles sont exposez tous les jours aux mêmes insultes qu'elles reçeurent les années passées des gens de guerre, ce qui vous est attesté, Monseigneur, par le certificat des sieurs curé, vicaires et des principaux habitants de la ville de Lions... » (s. d.).