Chargement
  • Le logement social dans l'Eure, en quelques dates EN CONSTRUCTION

Le logement social dans l'Eure
en quelques dates

1901 : première habitation à bon marché de l'Eure

La croissance urbaine liée au développement industriel fait progressivement émerger la question du logement comme enjeu de politique publique au XIXème siècle, à la croisée de plusieurs réflexions, sur l'insalubrité, au cœur des premières enquêtes sur l'habitat ouvrier, sur l'expérimentation de nouvelles manières d'"habiter ensemble", avec les cités ouvrières, par exemple.

En France, la loi fondamentale est la loi Siegfried de 1894, qui cherche à encourager la réalisation de maisons salubres "à bon marché" pour les travailleurs salariés.

La première société d'habitations bon marché créée dans le département est celle de Pont-de-l'Arche, en 1901, autour du Dr Sorel, qui fait bâtir un lotissement de 20 maisons destinées à être progressivement rachetées par leurs occupants.

Elle est suivie en 1909 par la Société coopérative des habitations ouvrières d'Évreux, à l'initiative d'Henry Fauchet, également directeur des Usines de Navarre et conseiller général.

Plan du lotissement de Pont-de-l'Arche, constitué des premières habitations à bon marché de l'Eure. Extrait du Recueil des travaux de la Société libre de l'Eure pour 1907.

Après le bouleversement de la Grande guerre, une étape significative est franchie en 1920 avec la mise en place d'un Office départemental d'habitations bon marché (HBM). Cet organisme public vient compléter, par la construction ou l'aménagement d'habitats collectifs, l'action des nombreuses sociétés d'HBM, privées mais bénéficiant de la garantie financière des collectivités, un soutien facilité par la loi Bonnevay (1912). 

Plan de la cité du Clos-au-Duc, Évreux, l'une des premières réalisations de l'Office départemental des HBM après sa création en 1920

1924 : premier concours de tenue de maison du comité de patronage des HBM

Le comité départemental de patronage des HBM de l'Eure lance en 1924 la première édition de son concours de tenue de maison. Chaque année, jusqu'en 1943, puis de nouveau dans les années 1950, le comité juge de la qualité « de la tenue, de l'hygiène et de la propreté des logements » des volontaires, ainsi que les améliorations éventuelles apportées par les résidents ou l'entretien du jardin. Un palmarès est établi, doté de prix d'un montant de plusieurs milliers de francs (en 1951, soit autour de 10.000 € actuels).

Mis en place en 1907, suite à la loi Strauss, le comité départemental de patronage des HBM joue dans l'entre-deux-guerres un rôle stratégique pour impulser cette politique d’aménagement, en tant qu'organisme de surveillance, chargé de veiller à la qualité des projets, notamment en matière de salubrité, et d'instruire la garantie financière apportée par le Département.

Il est animé à l'époque par Pierre de Viel-Castel : conseiller général et maire de Louye, mais également président de la Société de crédit immobilier de l'Eure, partenaire incontournable des sociétés d'HBM, il s'efforce par ses interventions publiques de gagner des soutiens à cette politique de logement social et de souligner son importance pour freiner l'exode rural vers les grandes villes

Liste des membres du comité départemental de patronage des habitations à bon marché à sa création (1907)

Dans l’Eure, en 1938, la Société de crédit immobilier compte 1578 bénéficiaires de prêts depuis sa fondation, soit pour construction, soit pour acquisition ou amélioration d’une HBM. En raison du coût croissant de la construction, le profil de ces bénéficiaires a évolué : de moins en moins d’ouvriers, mais plutôt des employés aux revenus modestes.

1929 : ouverture de la Cité des Abattoirs à Bernay

La cité des Abattoirs, dite aussi « cité de la prairie Gouas », est la première réalisation de la Société des HBM de Bernay, créée en 1929 par des notables et entrepreneurs à l'initiative du maire Alfred Hébert et du conseiller général Sylla Lefèvre. 

Le premier pavillon de la Cité des Abattoires - photo (c) Siloge

La municipalité cède la même année à la nouvelle société le terrain de la « prairie Gouas » (à proximité du square art nouveau du même nom), pour y établir un lotissement et remplacer des logements insalubres. Le projet confié à l'architecte Fernand Rimbert est réalisé en deux phases de construction de 26 puis 42 logements, accompagnés de 4 boutiques, organisés en arc-de-cercle et construits dans un style « normand ». Elle bénéficie aujourd'hui du label Architecture contemporaine remarquable.

Fernand Rimbert (1890-1970), originaire de Neufchâtel-en-Bray, fit ses études d'architecture à l'école des Beaux-Arts de Paris, dont il sort diplômé en 1921. Il remporta différents prix dont le Prix de reconnaissance des architectes américains et le Prix de Rome. Décoré de la Croix de guerre 1914-1918, Fernand Rimbert conçut plusieurs monuments aux morts rendant hommage aux combattants de la Grande Guerre, par exemple dans le pays de Bray ou à Darnétal. Il dessina aussi les plans de logements sociaux, surtout des cités-jardins dont celles de Thouars (Deux-Sèvres) ou de Bernay.

Devis de Fernand Rimbert pour la Cité des Abattoirs. À noter que le tampon de la Société des HBM de Bernay reprend la silhouette de la "maison normande" proposée par l'architecte.

Fernand Rimbert

L'entre-deux-guerres voit se multiplier les sociétés d'HBM, à l'échelle d'une grande commune ou d'un canton, qui favorisent les lotissements de logements individuels et familiaux : à Bernay, Vernon, Gisors ou aux Andelys, mais également dans des bourgs plus modestes, à Lilly, Pîtres, Gamaches ou Étrépagny. D’autres sociétés ciblent des publics spécifiques, telles la Société de la « Maison du combattant », à Verneuil, ou la Société normande des habitations à bon marché, basée à Rouen, qui construit des HBM pour les militaires des villes de garnison, à Évreux, à Vernon et aux Andelys.

Plan du groupe de logement de Trie, à Gisors, une autre réalisation de Fernand Rimbert

Affiche pour l'adjudication de travaux de construction de logements à bon marché à Serquigny (1930)

Cette période active correspond au vote de la loi Loucheur en 1928 : c'est la première loi de programmation dans le champ du logement social, prévoyant le financement public sur 5 ans de 260 000 logements, dont 200 000 HBM, pour l'accession à la propriété ou la location, s'adressant ainsi à une vaste frange de la population. À l'échelle du pays, près de 2 millions de logements sont construits dans l'entre-deux-guerres, dont 175.000 réalisés par les acteurs de l'habitation à bon marché. 

1946 : des chalets alpins pour les mal-logés

Les bombardements de 1940 et de 1944 ont touché près de 38.000 bâtiments, dont plus d'un quart est à reconstruire complètement. Si les grandes villes ont été particulièrement touchées, comme Évreux ou les Andelys, des communes rurales ont également été sinistrées.

Evreux après les bombardements

La reconstruction s'organise dans le cadre fixé par la délégation départementale du ministère de la reconstruction et de l'urbanisme, créé en 1944. En bénéficiant, par exemple, du financement des dommages de guerre, dès fin 1948 un tiers des immeubles détruits est en passe d'être reconstruit.

Chalet Liesel à Pont-Audemer - photo (c) MonLogement 27

Sans attendre, afin de permettre un hébergement d'urgence, la délégation du ministère de la Reconstruction pour l'Eure obtient la réquisition, pour le compte de l'office départemental HLM, de plus d'une centaine de chalets alpins en kit, d'origine autrichienne et allemande (marques Liesel et Star). La moitié est installée à Évreux (notamment dans les quartiers de Saint-Michel et du Clos-au-Duc), les autres sont répartis sur l'ensemble du territoire, à Louviers, Vernon, Gisors, Brionne, Nassandres, Beaumont-le-Roger, Bernay et Pont-Audemer. Prévus pour n'être qu'une solution provisoire, certains de ces chalets étaient encore occupés au début du XXIème siècle.

Chalet Star à Nassandres - photo (c) MonLogement 27

1961 : La Madeleine, première ZUP de l'Eure

La pression démographique des Trente glorieuses est forte. Les populations des grandes villes comme Évreux, Vernon ou Louviers double sur la période ; celle du département dans son ensemble augmente d'un tiers. On projette même, au début des années 60, une population de 80.000 habitants à Évreux pour 1980. L'accent est alors mis sur la construction d'immeubles neufs, qui doit mêler maîtrise des coûts, rapidité d'édification et modernité.

Le chantier de la Madeleine - photo Léonce Moutardier

A Évreux, les urbanistes en charge de la reconstruction de la ville, dont l'architecte Pierre-Henri Bailleau, identifient le plateau de la Madeleine comme zone d'extension tant pour des besoins industriels que résidentiels. La mise en œuvre du projet, par les architectes Legrand, Novarina et Rabin, bénéficie du nouveau cadre des zones à urbaniser en priorité (ZUP) fixé par le décret Sudreau de 1958. 

Le quartier de la « Grande Madeleine » sort ainsi de terre, comportant près de 4.500 logements sur 70 hectares, essentiellement des locations dont une large part intègre le parc social. Le nouveau quartier compte plus de 6.000 habitants ; employés et ouvriers de la nouvelle zone industrielle y sont prioritaires. De grandes avenues organisent l'espace autour d'une vingtaine d'immeubles en équerre, de 3 à 4 étages, et de trois tours de 13 étages, Cette répartition apporte une densité significative de logements collectifs et rompt avec l'horizontalité des constructions avoisinantes. Des services de la vie quotidienne sont également implantés sur place : centre scolaire, gymnase, centre commercial. 

Maurice Novarina

Maurice Novarina (1907-2002), ancien élève de l'École spéciale des travaux publics et de l'École nationale des Beaux-Arts, est un architecte originaire de Haute-Savoie. Auteur de plusieurs édifices religieux, il est l'un des acteurs de la Reconstruction dans l'Eure par son action à Pont-Audemer, et l'un des artisans du développement de la Madeleine à Évreux. Plusieurs de ses très nombreuses réalisations, surtout dans l'Est de la France, ont été reconnues par un classement comme monument historique ou le label « Patrimoine du XXème siècle ». 

Le chantier de la Madeleine - photo Léonce Moutardier

Adrien Brelet (1900-1990) étudie à l'école des beaux-arts de Nantes puis à Paris. Il fait partie des disciples d'Auguste Perret, fondateur de l'atelier du Palais de Bois en 1923.

Après-guerre, il participe ainsi sous sa direction à la reconstruction du centre-ville du Havre.

Connu également pour la reconversion du quartier Croulebarbe à Paris, il dirige plusieurs projets de ZUP, à Canteleu (1961) et à Évreux (1961-1966).

Adrien Brelet

Avec les grands ensembles, s'ouvre l'ère de la production en série et la généralisation de l’eau courante, de l’électricité, du gaz et de la salle d’eau. La baisse des coûts liée à l'industrialisation de la construction permet d'apporter dans les logements sociaux le confort jusque-là réservé aux plus aisés : les sanitaires, la salle de bains, le chauffage central, l'ascenseur...

Les dessins des jeunes élèves de l’école Maxime-Marchand, en plein cœur du nouveau quartier de La Madeleine, et les commentaires de l'équipe enseignante en témoignent ainsi au milieu des années 1960.

1975 : ouverture des premiers logements sociaux au Vaudreuil-Ville nouvelle

S'inscrivant dans la volonté de l'Etat de créer à partir des années 1960 neuf villes nouvelles en France, le projet du Vaudreuil-Ville nouvelle (devenu Val-de-Reuil) visait à accompagner l’aménagement de la région Basse-Seine, polarisée entre Rouen et Paris. L'objectif était d'accueillir à terme 140 000 habitants à l'horizon des années 2000. 


Si les résistances locales sont au départ nombreuses (les terrains nécessaires à l'édification de la ville nouvelle sont pris sur les emprises foncières des communes voisines), le projet permet de relier le territoire par des liaisons rapides vers la région parisienne. 

La ville nouvelle du Vaudreuil au sein du Grand Rouen (1968)

C'est l'une des plus grandes opérations d'urbanisme sur « dalle » réalisée en France : cette architecture sur deux niveaux, séparant les circulations douces et automobiles, doit conforter son attractivité en proposant une « ville à la campagne ». Le projet conçu par l'Atelier de Montrouge s'organise autour d'un « Germe de ville », centre-ville doté dès le départ de commerces et de services au niveau de la population cible. Des zones d'aménagement concerté sont définies, les unes pour des industries pharmaceutiques, de chimie et du luxe, les autres pour des quartiers résidentiels. Les bailleurs sociaux accompagnent la ville nouvelle : la première tranche du Germe consiste en un programme mixte de 1.400 logements, dont 1.000 sociaux essentiellement collectifs.

Extrait d'une brochure de présentation de la ville nouvelle, publiée par l'Etablissement public du Vaudreuil-ville nouvelle (fin des années 1970)

Vue générale de Val-de-Reuil, extraite du brochure de présentation publiée par la mairie de Val-de-Reuil (1983)

L'absence de l’explosion démographique prévue et les chocs pétroliers des années 1970 mettent un coup d'arrêt au projet initial. Par ailleurs, malgré la hauteur limitée des logements collectifs (« à hauteur d'arbres »), les ménages désirent dès le début des années 1980 des logements individuels. Cette tendance est aggravée par un vieillissement prématuré des matériaux utilisés sur le Germe de Ville, qui rend nécessaire une première campagne de réhabilitation. 

1982 : Georges Azémia quitte la présidence de l'office public HLM de l'Eure

Une page se tourne à la tête des organismes liés au logement social dans l'Eure en 1982. Georges Azémia, directeur du Démocrate vernonnais, maire de Vernon de 1946 à 1977 et de nouveau depuis 1980, quitte en effet son fauteuil de président de l'Office public HLM de l'Eure. Il quitte également quelques mois plus tard celui de président de la Secomile, la société anonyme d’économie mixte du logement de l’Eure, tournée depuis sa création en 1957 vers la construction de nouveaux logements pour les ménages n'ayant pas la capacité de se loger dans le parc privé.

Georges Azémia (photo extraite du Paris-Normandie du 6 février 1968)

Ce tournant symbolique coïncide également avec une mutation profonde des politiques d'aide au logement. La période est marquée tout d'abord par la fin de la pénurie de logement : l'effort de construction des décennies précédentes a payé.


Mais la demande a également évolué. Les ménages qui ont bénéficié des années prospères des Trente glorieuses cherchent des logements familiaux, en lotissement, en accession à la propriété : l'offre des grands ensembles ne répond plus à cette demande.

Evolution de la part des locataires logés dans le parc social en fonction des revenus

Par ailleurs, des ménages plus modestes peinent à remplir les conditions de solvabilité qui leur donneraient accès au logement social : c'est la question de l'aide au logement qui se pose de manière aigüe et qui se traduit par de nouvelles mesures.

En 1977 la mise en place de l'aide personnalisée au logement (APL) marque la transition vers des aides tournées vers les personnes plutôt que vers la construction, comme l'étaient jusque-là les aides « à la pierre ».

Et aujourd'hui... l'enjeu de la réhabilitation

Le parc eurois est âgé en moyenne de 35 ans et les bailleurs consacrent une grande partie de leurs moyens à son entretien et son amélioration. Les campagnes de réhabilitation sont l'occasion de travailler notamment à la qualité énergétique des logements, au bénéfice des locataires pour qui les factures de chauffage baissent. Les bailleurs peuvent également profiter des chantiers pour anticiper les besoins futurs des locataires, notamment en améliorant l'accessibilité des logements.

Répartition du parc social par année de construction

Fresques murales aux Andelys - photo (c) Poste Habitat Normandie

 Les campagnes de réhabilitation sont également l'occasion d'intervenir sur l'aspect architectural de l'immeuble ou des ensembles de logements réhabilités. Poste Habitat Normandie, dans le cadre d'une réhabilitation menée aux Andelys, a fait le choix de travailler avec l'association Quartier Monde pour réaliser 4 fresques murales sur les immeubles concernés. Les artistes ont travaillé avec les locataires et les habitants de la ville. Cette intervention redonne de l'attractivité au patrimoine social de la ville des Andelys.

Dans le quartier Maurice de Vlaminck à Verneuil d'Avre et d'Iton, SILOGE a fait le choix de la reconstruction "de la ville sur la ville". La démolition de 8 "tours" et "barres" des années 70 doit reconnecter l'image du quartier au reste de la commune de Verneuil d'Avre et d'Iton et gommer son marquage social : construction de logements mitoyens, de petits collectifs, alignement des logements sur la rue, création d'espaces de promenade ainsi que de cases commerciales. Le projet tient compte de l'évolution de la population et vise à élargir le profil des ménages habitant le quartier. Ainsi, des lots à bâtir seront commercialisés et proposés à l'accession à la propriété. 25 logements destinés aux séniors seront également construits sur le quartier pour accompagner le vieillissement de la population, qui bénéficiera de la maison de santé qui va ouvrir sur le quartier.

Quartier Maurice de Vlaminck à Verneuil-d'Avre-et-d'Iton - photo (c) Siloge

Titre de la ressource

Description de la ressource.

Les opérations de renouvellement urbain sont comme partout en France symboliques des enjeux globaux de réhabilitation des logements et de restructuration des quartiers.

Dès les années 70, les "grands ensembles" édifiés dans l'urgence de la reconstruction de l'après-guerre font face à des difficultés urbaines, économiques et sociales. La loi d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine (dite loi Borloo, du 1er août 2003), crée une Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) dont l'objectif est de restructurer, dans un objectif de mixité sociale et de développement durable, les quartiers classés en zone urbaine sensible.

Dans l'Eure, 6 quartiers ont été concernés : La Madeleine (cette 1ère convention de renouvellement urbain de l'Eure est signée le 5 juin 2005) et Nétreville à Évreux, Les Boutardes à Vernon, le Germe de Ville à Val-de-Reuil, Maison Rouge à Louviers et Europe-Passerelle à Pont-Audemer. 

Un nouveau programme national de rénovation urbaine, lancé en 2014, a retenu quatre quartiers eurois : Nétreville à Évreux, le Germe-de-Ville à Val-de-Reuil, Les Oiseaux-Acacia-La Londe à Louviers et Europe à Pont-Audemer.

Et aujourd'hui... les enjeux de la construction

Au cours des trois dernières décennies, le succès de la maison individuelle en lotissement à destination des classes moyennes en périphérie des villes a eu un impact direct sur les dynamiques démographiques et spatiales : de nombreux centres-bourgs et centres-villes perdent de la population au profit des communes limitrophes. Les bailleurs participent à la fabrique de la ville aux côtés des communes et des autres professionnels de l'habitat. À Grand Bourgtheroulde, le Logement Familial de l'Eure s'est associé à un promoteur pour construire une résidence de près de 60 logements en plein centre-bourg. Un bâtiment de 28 logements est aujourd'hui loué par le bailleur social tandis que l'autre a été vendu à des investisseurs.

Titre de la ressource

Description de la ressource.

Titre de la ressource

Description de la ressource.

Les bailleurs peuvent également accompagner le développement de nouvelles activités dans les centres-villes et les centres-bourgs. En lien avec La Poste, Poste Habitat Normandie a acquis 4 bureaux de poste sur les communes d'Étrépagny, de Broglie, de Saint-Sébastien-de-Morsent et de Verneuil d'Avre et d'Iton. Ces nouveaux espaces ont pour principale fonction de participer à l’animation et à la structuration des liens sur le territoire. Pour chacun de ces sites, l'opération permettra :

-          De maintenir l'activité postale ;

-           De créer des logements locatifs sociaux, notamment à destinations d'artistes ;

-          De mettre à disposition des espaces dédiés aux activités culturelles (ateliers…), à travers la requalification des espaces anciennement dévolus aux centres de tris.

Les bailleurs sociaux sont également acteurs pour offrir des logements abordables à certains publics spécifiques : foyers de jeunes travailleurs, résidences autonomie, résidences inter-générationnelles, pensions de famille, etc.


Ainsi, à l’emplacement d’un foyer pour personnes âgées ne répondant plus aux normes d’accessibilité et contenant de l’amiante, Mon Logement 27 a bâti une nouvelle résidence pour seniors comptant 23 logements autonomes. Conçu avec des aménagements spécifiques prenant en compte les contraintes liées au vieillissement, ce programme allie mixité des fonctions (logements, bureaux, micro-crèche) et performance environnementale (construction d'un bâtiment à énergie positive).

Résidence-autonomie Bizy à Vernon - photo (c) MonLogement 27

Labellisée dès 1970 ville pilote pour l'environnement, le projet de Val-de-Reuil est pionnier dans les solutions aux nuisances sonores et atmosphériques. La nécessité de relier le Germe de ville à la gare, demeurée excentrée en raison de l’inachèvement du projet, amène la ville à engager la réalisation d'un programme d'urbanisation global en bordure de l'Eure : la ZAC des Noés. C'est ici que le 1er éco-quartier labellisé de Normandie a vu le jour, fruit d'un partenariat resserré entre la ville et le bailleur social SILOGE, avec 84 logements locatifs sociaux et de 14 maisons en accession sociale à la propriété.

Quartier des Noés à Val-de-Reuil - photo (c) Siloge

En 2022...

Répartition du parc social par commune

Environ un tiers des communes de l'Eure ont du parc social. Les situations sont cependant contrastées, de quelques logements pour les petites communes à 30% du parc des résidences principales à Vernon, 40% à Évreux ou encore plus de 70% à Val-de-Reuil. La répartition de ce parc est issue de l'histoire et notamment de la sur-représentation du logement social dans les grands ensembles conduisant à un nombre important de logements sociaux dans les communes concernées.

22 organismes de logements sociaux sont présents dans le département de l'Eure, et possèdent 42 905 logements locatifs sociaux au 1er janvier 2020.
Mon Logement 27 est le principal bailleur eurois. Issu de la fusion au 1er janvier 2021 d'Eure Habitat et de SECOMILE, il gère près de 22 000 logements, soit 50% des logements locatifs sociaux du département. 4 autres bailleurs ont leurs sièges sociaux installés dans le département.

Part dans le parc social eurois des bailleurs

Répartition des logements par nombre de pièces

Le parc de logements sociaux eurois est constitué aux 2/3 de logements de 3 et 4 pièces, en lien avec le nombre moyen de 3,3 personnes par ménage en 1968, époque à laquelle la majorité des logements sociaux ont été construits. Cependant, l'évolution démographique (familles monoparentales, vieillissement de la population), conduisant à la baisse du nombre de personnes par ménage (2,3 en 2018) fait évoluer la demande, vers de plus petits logements. Si la création de nouveaux logements sociaux cherche à corriger ce décalage en privilégiant les petites surfaces, elle a du mal à peser immédiatement sur le parc existant.

Taille des logements recherchés

Titre de la ressource

Description de la ressource.

Les élus du Conseil Départemental ont adopté le 7 janvier 2022 le 3ème Plan Départemental de l'Habitat de l'Eure. Actualisant les principaux enjeux en matière d'habitat, le plan dessine les grandes orientations stratégiques pour les 6 prochaines années : poursuite de la réhabilitation des logements, notamment sur le volet énergétique, et construction modérée et ciblée sur certains secteurs et certains publics. Le Département va ainsi organiser des réunions inter-bailleurs pour construire ensemble des réponses aux besoins des différents publics (jeunes, familles, seniors, personnes handicapées, publics en situation de précarité…) adaptées aux spécificités territoriales de chaque intercommunalité.

Crédits

Conception et textes : direction des Archives départementales et Direction de l'aménagement du territoire (Département de l'Eure)

Photographies : nous remercions les bailleurs sociaux qui nous ont permis de présenter certaines photographies issues de leurs fonds dans cette exposition.

Cliquez ici pour mettre à jour le contenu
Réglages
Contenu

Les ressources