Ecouis. Section D _ d'Ecouis _ 3e et dernière Feuille
Ecouis
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Pratiquement aucun dossier n'a été trouvé dans les archives d'Ecouis antérieures à 1960 environ pas plus que les budgets et comptes ni aucun plan cadastral. La construction de la mairie elle-même, édifiée en 1902, n'a laissé d'autre trace que deux plans aquarellés, dûment approuvés, aujourd'hui encadrés dans un bureau. La série des registres de délibérations présente une lacune entre le 25 juin 1830 et le 8 novembre 1833. La ville a, pour l'instant, souhaité conserver l'intégralité des registres paroissiaux et d'état civil.
Quelques documents proviennent de Mussegros (213 EDt 29-31) et de Villerets (213 EDt 32-37), communes réunies à Ecouis respectivement en 1834 et 1844. Ces communes éphémères ont normalement laissé des fonds restreints. Ils ont pourtant subi des pertes à en juger par l'inventaire des archives de Villerets lors de sa réunion à Ecouis (213 EDT 36) : il ne subsiste que deux des six registres de délibérations ; ont également disparu les documents cadastraux établis en 1835, la nomination des commissaires répartiteurs, le recensement des conscrits, les listes électorales, les budgets et comptes et le tableau des chemins.
Il faut cependant relever la présence du registre terrier de la seigneurie de Villerets (213 EDt 32), d'ailleurs ignoré de l'inventaire de 1844 à moins qu'il n'ait été compris dans la "liasse de très anciennes pièces n'ayant aucune importance". Le plan levé en 1753 qui, selon l'introduction de ce registre, a servi à son élaboration est probablement celui conservé aux Archives départementales de l'Eure sous la cote 2 PL 67 bien que ce dernier soit daté de 1766 : cette année doit être celle de la mise au net du plan, concomittante avec celle du registre (1767). On relève sur le procès-verbal de destruction des titres féodaux inséré dans le registre des délibérations municipales (213 EDt 35) que le plan terrier a été envoyé au district des Andelys d'où il est normalement parvenu aux Archives départementales.
Il faut également signaler les registres de la police du roulage. Les véhicules passant par Ecouis, sur la route de Paris à Rouen, étaient en ce lieu soumis à une vérification de leur poids sur un pont à bascule. Ceux dont la charge était trop importante par rapport à la largeur de leurs jantes devaient décharger l'excédent et acquitter une amende. Les deux registres de procès-verbaux (213 EDt 22-23), couvrant les années 1832 - 1842, permettent de mesurer l'important trafic de cette route puisqu'on y voit verbaliser nombre de négociants parisiens ou venant de plus loin ; la manufacture Davilliers de Gisors y apparaît également à diverses reprises.
Le registre des secours accordés aux voyageurs indigents et aux condamnés libérés entre 1859 et 1894 (213 EDt 27), qui mentionne les métiers des voyageurs ainsi que leurs lieux de départ et de destination, témoigne également du trafic qui se faisait sur cette route et de l'attractivité des villes de Rouen et du Havre.