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1 / Notice rédigée par Paul Ourliac, in : Bibliothèque de l'école des chartres, Année 1956, volume 114, numéro 1 Pamplona, Editorial Aramburu, 1952-1956. 17 vol.,in -8°. (Diputacion Foral de Navarra. Catalogo del Archiva General de Navarra.) (La collection qui est aux Archives départementales de l'Eure comprend 37 volumes de 1952 à 1964) ' On demeure confondu par la somptuosité du catalogue de la Seccion de comptos, des Archives de Navarre, que vie nt de publier le distingué conservateur en chef de ces archives, D. José Ramon Castro: d i x-sept volumes d'une typographie claire, agréable à l'oeil , près de 20.000 actes analysés, l'exploration parfaite ment conduite d'un dépôt où tant de savants français ont travaillé depuis Giry et Luchaire : Brutails, qui publiait en 1883 ses Documents d es archives d e la Chambre des comptes de Navarre, Cadier, Henri Courteault, Éd. Privat, Mme Vilar-Berrogain qui traitait en 1929 de La Navarre sous les roi français, et consacrait un bel article aux institutions navarraises (Anuario de Hist. del Derecho, t. VI , 1929, p. 462-522}, Mme Honoré-Duvergé, Mme Mahn-Lot qui étudiaient les règnes d e Charles le Mauvais et de Philippe d'Évreux. Tous ces travaux, comme le dictionnaire de Yanguas y Miranda laissaient deviner la richesse d 'un fonds dont le nouvel inventaire permet maintenant de se faire une idée plus précise. On est, à vrai dire, fort mal renseigné sur les origines de ces archives et le classement chronologique qui est assigné aux documents a le grand inconvénient de rompre l'unité originaire du fonds. Un inventaire de 1328, jadis publié par Arigita, donne quelques indications précieuses : à Tiebas étaient conservés les actes concernant les rapports du roi avec les nobles et avec les villes, les fueros et aussi les livres de la trésorerie; à Estella étaient les documents les plus anciens et sans doute les plus précieux; le reste des archives se trouvait déjà à Pampelune. Quel a été, après 1328, le sort de ces archives? Quelle a été l'histoire du dépôt? On le sait fort mal. La magnifique série des registres des comptes commence en 1265 ; mais la réorganisation de la Chambre des comptes par Charles II est de ce nt ans postérieure, et ce n'est qu'à partir de 1365 que les documents deviennent très n ombreux. L'inventaire fait bien apparaître cette évolution: treize documents seulement sont antérieurs à 1100, cent quatorze sont du XII e siècle; le tome II couvre vingt-cinq années (1332-1357) ; les quinze derniers volumes trente-trois années seulement (1358-1390). Il s'agit surtout, pour le XIV e siècle, de quittances, d e mandats de paie ment dont - le f ait méritait d'être signalé -beaucoup paraissent écrits en français. Chaque volume est pourvu d'un ind ex des n o ms de personnes et d e lieux qui peut utilement se rvir d e guide : c'est grâce à cet index, notamment, qu'il est possible de se rendre compte des relations qui existaient entre la Navarre et la France, spécialement avec les seigneurs et l es villes du sud-ouest. Au milieu de bie n des documents dont l'intérêt est assez mince, on en découvre d'autres qui sont fort remarquables conventions matrimoniales de Pierre IV d'Aragon (t. II , n° 98-112) et de Gaston de Foix (t. Il, n° 302-304), achat de draps divers, conventions avec Charles V au sujet de Montpellier (t.VIII n°483), ordonnance sur les monnaies (t. XIII , n°154). Tant de noms figurent dans cet index qu'il peu t être une providence pour les spécialistes du XIVe siècle. Il faut seulement regretter que les recherches soient parfois rendues assez difficiles : chaque volume possède son index, les identifications sont parfois insuffisantes et tel nom de lieu est parfois assorti de quelque six cents renvois (t. XIII, v° Pamplona, p. 520). Pour chaque acte, l'inventaire indique les publications ou même les citations qui en ont été faites. A chaque volume sont jointes les photographies des documents les plus remarquables : dans le tome I, par exemple, figurent vingt et une pièces qui paraissent d'un grand intérêt; si la lecture des actes ainsi reproduits est parfois difficile, du moins peut-on signaler l'archaïsme très net de certaines écritures du XIIe siècle et la beauté de certains sceaux : ceux de Jacques Ier (t. I, n° 321), de Philippe d'Évreux (t. II, n° 84), de Jeanne de France (t. II , n° 96) et de Pierre IV d'Arago n (t. II, n° 104). Une courte mais substantielle préface du doyen Lacarra présente ces volumes ; avec lui, qu'il nous soit permis de féliciter D. José Ramon Castro d'avoir si parfaitement et si rapidement mené à bien cette magnifique publication. Désormais, nul ne pourra aborder l'histoire de la Navarre ou même traiter de certains sujets de notre histoire sans avoir recours avec reconnaissance à une publication dont l'usage doit établir solidement les mérites '. /
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