Acquisitions par les Cordeliers de Bernay, pour l'agrandissement de leur couvent, de deux terrains sis à Bernay, paroisse Sainte-Croix, entre la rue et le fossé de l'Abbaye, cédés l'un par Mathilde La Restoude, au nom de son fils Guillaume, pour le prix de 55 sous tournois, l'autre par Robert Hardouin et Ameline, sa femme, pour le prix de 110 sous tournois (1286) ; – donation « à l'ostel des frèrez menours de Bernay » par Jean Malet, chevalier, seigneur de « Gueranville », d'un jardin sis à Bernay, paroisse de la Couture (1325) ; – accord entre les Bénédictins et les Cordeliers de Bernay au sujet d'un mur de clôture commencé par ceux-ci « oultre une rivière appartenante à l'abbé et au couvent de la dicte ville de Bernay et courante par dessous le moustier des diz frères Cordeliers » ; aux termes de cet accord, les Cordeliers pourront achever la construction commencée « et en bout de la dicte closture, par devers le moustier des diz frères, yceulz frères feront faire une arche sur la dicte rivière, en telle manière que par icelle le cours de l'eaue ne soit ne ne puysse estre empeschié, en laquelle arche sera fayt un huys dont les diz abbé et couvent, leurs gens et leurs pescheeurs aront la clef ou clefs pour passer par ledit huys et aler en ladicte rivière toutes foys que il leur plera, le jour durant » (1344) ; – mandement du roi Charles VI ordonnant de maintenir l'abbé de Bernay dans tous ses droits sur les fortifications et les fossés de l'abbaye et de faire cesser les empiétement des Cordeliers : « de la partie de nostre bien amé l'abbé de Bernay, maistre régent en la faculté de théologie en nostre ville de Paris, nous a été exposé en soy griefment complaignant, disant que jà soit ce que très longtemps a, par ordennance de noz prédécesseurs, pour le grant bien et évident prouffit de la chose publique, la dicte abbaye ait esté fortiffiée et emparée de bons murs, fossez et autres emparemens... Néantmoins depuis un an et jour en ça ou environ les Cordeliers, de leur auctorité et volenté moinz raisonnable, ont de fait getté ou fait getter ès dis fossez plusseurs gravoiz, pieus et aultres ordures, maçonné en iceulx et fait plusseurs aultres troubles et empêchemens au préjudice de la fortiffication et emparemens dessus dis... » (1396.).