Copies des actes de fondation et de dotation du couvent de Sainte-Marguerite, à Trye-Château, par Jacqueline d'Estouteviile (1552) : «... Fut présente en sa personne haulte et puissante dame Madame Jacquelyne d'Estouville, baronne de Moyon, Bricquebec et Gacey, dame de Trye la Ville, Trie le Châtel et de Fresnes Leguillon, disant ladite dame comme dès piéça elle ayt eu à voulloir et intention de fonder et dotter ung couvent de religieuses en l'une de ses terres, affin de prier Dieu pour elle et ses parentz et amys, non voullant en cela de moindre dévotion que ses prédécesseurs qui ont fondé et dotté plusieurs monastères et abbayes, et estant en ce bon propos et pensant en quel lieu elle pourroit par le mieulx faire ledit couvent, seroient arrivez devers elle la mère abbesse et deux des religieuses du couvent de Grantviller, lesquelles auroient remonstré à ladicte dame que lors delà ruyne et destruction de la ville de Saint Pol faicte par les gens de l'Empereur en la guerre qu'il eust en l'an cinq cens trente six à rencontre du Roy, elles furent contrainctes en partir et habandonner leur couvent dudict lieu fondé du troisième ordre Sainct François, en la famille grise, lequel couvent feust par lesdites gens de guerre abattu et ruyné, et lesdictes religieuses expulsées et chassées et qu'elles se seroient trouvées audict lieu de Grantviller, au pays de Picardie, où ilz auroient par les aumosnes du peuple fait édiffier quelque petit couvent, lequel, par deux diverses foys sécutivement, aucuns plains de maling esprit auroient bruslé et ruyné, tellement que lesdictes religieuses auroient été contrainctes partir dudict lieu en grande désolation, suppliant à ladicte dame avoir d'elles pitié et compassion, laquelle dame meue de pitié et désirant mectre à effect et exécution son intention et édiffier ledict couvent de religieuses, auroit deslibéré de faire édiffier un couvent dudict ordre en la paroisse de Trie-le-Chastel, au lieu où est de présent la chappelle de Saincte-Margueritte, laquelle chappelle de Saincte-Margueritte est à la dotation et fondation des prédécesseurs de ladicte dame à laquelle appartient de plain droict la collation et plaine disposition d'icelle chapelle... » (28 octobre 1249) ; – certificat délivré par les magistrats et officiers de Gisors, constatant « que par cy devant, sur la réquisition des habitans de ladite ville et par le consentement, advis et délibération des gens du Roy et aultres officiers de sa justice, ensemble des échevyns de ladite ville, sœurs Françoise et Marie du Bois, religieuses du Tiers-Ordre de Saint-François, ont esté introduites en l'hospital et maison Dieu dudit Gisors pour et aux fins de la décoration de la chapelle du lieu, garder les mallades de ladite ville qui s'i présenteront et faire tout exercice selon leur vœu, ce qu'elles ont faict et observé religieusement en leur habit ordinaire et acoustumé dudict ordre, sans converser ne fréquenter le monde ; que, depuis le temps qu'elles se sont retirez audict Gisors, il y a deux ans ou environ, elles se sont par même moyen emploiez et exercez à érudir et enseigner les jeunes filles de ladicte ville et ont tellement faict leur debvoir qu'elles sont en bonne réputation envers lesdits habitans, lesquelz supplient qu'elles y soient continuez et mainctenues pour la nécessite qu'ilz en auroient et pour le bien d'icelle république... » (15 mai 1576) ; – lettres d'obédience délivrées par Pierre Boyteulx, ministre provincial des Frères mineurs de l'observance régulière de la province de France parisienne, à Renée de Haqueville, religieuse professe « de l'ordre de l'Annonciade de la Vierge sacrée de Marie au monastère de Saint Eutroppe soulz Chanteloup », lui enjoignant d'aller procéder, en qualité de supérieure, à la réforme du monastère de Saint-Antoine de la ville de Gisors et lui adjoignant, comme religieuses, Marguerite Benoist, Elisabeth Benoist et Marie Lesnel (1621) ; – copie des lettres patentes de Louis XIII autorisant « les mères, religieuses et couvent de Sainct François de la ville de Gisors » à transférer l'hôpital dont elles avaient la direction dans une maison récemment acquise par elles, à condition « que ladite maison portera dorénavant le nom et tiltre d'Hôtel Dieu, affin que les paouvres y puissent estre hébergez et accueillis, ainsy qu'il est acoutumé.... » (1623).
H1440
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1549-1623
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Bricquebec ; Fresne-Leguillon ; Gacey ; Gisors (Les Annonciades de) ; Grandviller-en-Picardie (Couvent de) ; Moyon ; Picardie (La) ; Sainte-Marguerite (Couvent de) ; Saint-Eustache-sous-Chanteloup (Monastère de) ; Saint-Pol ; Trye-Château ; Trye-la-Ville
Contexte :