Millières.
Aveux rendus à l'abbaye par les tenanciers des maisons et des terres situées dans la paroisse de Millières et relevant de la baronnie de Périers.
Aveux rendus à l'abbaye par les tenanciers des maisons et des terres situées dans la paroisse de Millières et relevant de la baronnie de Périers.
Aveux rendus aux abbés commen-dataires de Saint-Taurin par les tenanciers de la baronnie de Périers pour des maisons et des terres situées sur ladite paroisse de Périers.
Transaction passée entre le procureur fondé de Jules de Clerembault, abbé commendataire de Saint-Taurin, d'une part, et le procureur des paroissiens et habitants de Périers, d'autre part, pour trancher le différend soulevé entre les parties au sujet du partage des halles de Périers. Aux termes de cette transaction, les habitants « choisiront un costé de ladite halle tel qu'ils jugeront à propos pour y étaler à l'advenir leurs denrées et marchandises, dont ils seront quittes en payant suivant leur ancienne pocession audit seigneur abbey chacun huit sols quatre deniers par an pour chaque estal aux termes de leurs adveux, parce qu'aussy lesdits bourgeois ont consenty que l'autre costé de ladite halle demeure audit seigneur abbey pour en disposer et affermer les étaux comme bon luy semblera ; parce qu'aussy ledit seigneur abbey sera tenu de continuer comme il s'est pratiqué jusqu'à présent, à ses frais, l'entretien de ladite halle et des étaux d'icelle, tant du costé qui luy est cédé par la présente que celuy qui sera choisy par lesdits bourgeois.. : etc. » (1706). Délibérations des habitants de la paroisse de Périers, consultation du sieur Hynard, avocat à Coûtances, et sentences du sénéchal de la baronnie de Périers, concernant la préparation de la transaction ci-dessus et les difficultés soulevées entre les parties au sujet de son exécution (1706-1716).
Vente à l'abbaye par Raoul Le Rebours, de Vaudrimesnil, d'une rente annuelle d'un quartier de froment, deux pains et deux poules, assignée sur les terres que le vendeur tenait en fief des religieux de Saint-Taurin, dans ladite paroisse de Vaudrimesnil, pour le prix de quatre livres tournois (1251) ; aveux rendus à l'abbaye par les tenanciers des maisons et des terres relevant de la baronnie de Périers, sises dans la paroisse de Vaudrimesnil (1513-1762).
Transaction passée entre l'abbaye de Saint-Taurin, d'une part, la veuve et les héritiers ou ayant cause de Jean, seigneur de Saint-Germain-le-Vicomte, écuyer, d'autre part, relativement à la propriété de la mare « de Hostelande », sise à Périers. Aux termes de cette transaction, les héritiers dudit Jean, qui avait contesté devant la juridiction des Requêtes les prétentions de l'abbaye, reconnaissent pleinement le droit de propriété des religieux de Saint-Taurin, qui « se disoient avoir toute seigneurie, juridiction et justice haulte, moyenne et basse et en possession et saisine de y prandre et pouvoir faire prandre et tourner à leur proufit toutes manières de poissons et de oiseaux, de quelque estat ou plumage qu'ils soient et à quelque harnois et engins qui leur plaist, ensemble tous les autres prouffiz qui pevent escheoir à cause de la dicte pescherie de poissons et oyseaux ». Ils s'engagent en outre à payer à l'abbaye une somme de 80 livres tournois à titre de dommages-intérêts (1393) ; renonciation par Rogeret Le Blanc le jeune, de Périers, au droit qu'il avait de pêcher dans la mare de Hautelande, « pour et parmy ce que Monsieur l'abbé lui pardonna l'amende et interest de ce que il y avoit pesquié à tramail en la compaingnie de pluseurs », à la charge par ledit Rogeret de payer à Boniface Marchant, sergent, le salaire qui lui était dû pour avoir ajourné ledit Rogeret au Châtelet de Paris (1414).
« Rapport fait par les chirurgiens royaux de l'état du cadavre du feu sieur de Berneville, bailli de Périers, cruellement assassiné de guet apens par les sieurs de Tourville et chevalier de Briqueville Livarro le 16 septembre 1713 » (Imprimé). Procès-verbal de description des lieux où avait été commis l'assassinat du sieur de Berneville, dressé par Jacques Varin, conseiller assesseur au bailliage et vicomte de Saint-Sauveur-Lendelin (1715).
Vente à l'abbaye par Guillaume Le Françeis, fils de Roger Le Françeis, de tout l'héritage provenant de la succession dudit Roger, son père, dans la paroisse de Millières, à l'exception d'une rente d'un boisseau de froment assignée sur une portion d'herbage, pour le prix de 4 livres tournois (1251) ; bail à fieffe passé par l'abbaye à Colin Sauvage d'un clos sis à Millières, sur le chemin « de Périers à Grisie », moyennant une rente annuelle de trois boisseaux de froment payable à la Saint-Michel, d'un pain et d'une poule à Noël (1340) ; copies de contrats de vente, passés entre particuliers, de divers héritages situés dans la paroisse de Millières et relevant de la baronnie de Périers (XVIIe-XVIIIe siècle).
Transaction passée entre Guillaume de Courdieu, abbé, et le couvent de Saint-Taurin, d'une part, et Richard de Rouville, d'autre part, au sujet d'une chaussée servant de barrage « super aquam que vocatur Cauta juxta Périers ». Par cette transaction, la propriété de la chaussée susdite est reconnue appartenir aux religieux, qui pourront la faire réparer avec les terres dudit Richard à la condition de maintenir toujours, été comme hiver, le niveau des eaux de telle sorte qu'aucun préjudice ne puisse en résulter pour le moulin de ce dernier. En outre les religieux cèdent audit Richard une rente de quatre quartiers de froment, deux pains et deux chapons, assignée sur plusieurs tenanciers de la paroisse de Millières (S. d. Vers 1230) ; obligation passée au profit de l'abbaye par Geoffroi le Joyeux, de Périers, d'une rente d'un quartier de froment payable à la Saint-Michel dans le manoir de l'abbaye, à Périers (1250) ; vente à l'abbaye par Geoffroi Le Comte, d'une rente d'un quartier de froment, d'un pain et d'une poule, assignée sur le bien du vendeur sis à la Conterie, paroisse de Périers, pour le prix de 110 sous tournois (1276) ; assignation faite au profit de l'abbaye par Robert de Lintehaire d'une rente de deux boisseaux de froment sur Roger Pinchon, de Millières : « Les sieurs abbé et religieux de Saint-Taurin d'Évreux avoient eu procès avec Monsieur d'Orléans, d'une part, et Jean de Lintehaire, écuyer, auteur dudit Robert de Lintehaire, d'autre part, au sujet de la mouvance des biens d'un nommé Étienne Martin, qui pour certains crimes avoit été condamné à mort ; les parties prétendoient respectivement que cette mouvence leur appartenoit ; mais les dits religieux ayant obtenu gain de cause contre le duc de Bedford, alors régent du royaume, qui étoit au droit de Monsieur d'Orléans, transigèrent avec ledit Robert de Lintehaire, qui par l'acte d'appointement et transaction s'obligea de leur faire ladite rente de deux boisseaux de blé froment », dont l'assignation au profit de l'abbaye fut réalisée par l'acte ci-dessus (1432).
Vente à l'abbaye par Gilbert de Aula et Jeanne, sa femme, d'une pièce de terre contenant deux acres et une demi vergée, sise à Parville, dans le fief de ladite abbaye, pour le prix de 16 livres tournois (1281) ; id., d'un héritage avec les constructions y édifiées, sis au même lieu, sur le chemin de Beaumont, pour le prix de 12 livres tournois (1282) ; copie collationnée d'un bail à fieffe passé par l'abbaye à Etienne Le Fèvre, demeurant à Beaulieu, paroisse de Claville, d'une masure « et lieu où soulloit estre assis manoir », avec plusieurs pièces de terre contenant ensemble 30 acres, situées à Parville, moyennant une rente annuelle de 11 livres (1460) ; plaids et gages-pleiges delà seigneurie de Parville (1571-1671) ; déclaration fournie à Henri de Bourbon, abbé commendataire de Saint-Taurin, par Geneviève de Fermelier, veuve de Regnaud Vigor, écuyer, conseiller et secrétaire du Roi et de ses finances, demeurant à Paris, rue Neuve-de-Montmartre, paroisse Saint-Eustache, pour les terres dépendant de l'aînesse d'Ablon, contenant environ douze acres et relevant de la seigneurie de Parville (1662) ; procès verbal de visite, dressé par Jean-Baptiste Le Vaigneur, maître particulier des Eaux-et-Forêts d'Ézy, Pacy et Nonancourt, « d'une pièce de boys dépendant de l'abbaye de Saint-Taurin d'Évreux, appellée le boys du Buisson, scitué proche Évreux, raporté contenir vingt-quatre arpens, d'une autre pièce de boys taillis dépendant de ladite abbaye, appellée le boys de Saint-Jean, raporté contenir six arpens quarante perches », de deux pièces de bois de futaie, contenant l'une un arpent quatre vingt dix perches, l'autre soixante perches, et des bois taillis situés au haut de la côte et appelés les bois de Parville, contenant cent trente ou cent quarante arpents (1698) ; procès-verbaux de criée et ordonnance de réunion au domaine non fieffé des seigneuries de Parville et de Saint-Jean de Morsent de plusieurs pièces de terre relevant desdites seigneuries, faute d'aveu ou de payement des rentes seigneuriales (1742) ; aveu des terres composant l'aînesse de la Vavassorie relevant de la seigneurie de Parville, rendu par Noël Lemaître (1743) ; id., de plusieurs pièces de terre relevant de la même seigneurie, rendu par Michel Le Cousturier de Courcy, avocat en Parlement, demeurant à Évreux (1780) ; arrêt du Conseil du Roi et ordonnances du grand maître des Eaux-et-Forêts de France au département de Rouen concernant l'autorisation accordée à l'abbé et aux religieux de Saiut-Taurin de vendre les réserves et les baliveanx de leurs bois de Parville, en considération des nombreuses et importantes réparations faites et à faire aux bâtiments de l'abbaye : «... Du nombre des biens de la mense abbatialle de la dite abbaye dépend la baronnie de Périers en Cotentin, province de Normandie, avec droit de marché et de halles audit lieu ; la confection d'une grande route passant dans le bourg de Périers a occasionné la destruction totalle de l'ancienne halle et a constitué ledit sieur abbé dans la dépense d'en l'aire reconstruire de nouvelles qui ont été édiffiées à neuf conformément au plan qui auroit été visé et reçu par le sieur Intendant de Sa Majesté le 12 juin 1784, et ont causé une dépense de la somme de 6,662 livres ; l'église de Périers a besoin de réparations considérables, à laquelle on va travailler incessamment ; il y a encore des réparations et reconstructions à faire aux fermes des seigneuries de Parville près Évreux, de Saint-Marcel près Vernon, dépendantes de ladite abbaye, lesquelles périssent de vétusté et lesdits objets ont été estimés pouvoir monter à 4,324 livres ; les religieux de leur costé ont fait et ont encore à faire aux bâtiments de leurs maisons, en conventuelles et fermes, des réparations considérables qu'ils estiment monter à la somme de 8.897 livres... Etc ». (1788).
Dans son état ancien, ce registre comprenait seulement soixante-dix feuillets, actuellement cotés 43 à 112, et renfermant les transcriptions du XIIIe siècle avec quelques additions postérieures jusqu'en 1331. Les autres feuillets (1 à 42 et 115 à 122) ont été ajoutés vers 1767, au moment de la reliure du cartulaire. Fol. 1. Note sur la pragmatique sanction expulsant les jésuites d'Espagne en 1767. Fol. 2-42. Titre du cartulaire et table alphabétique des principaux noms de personnes, des noms de lieux et des matières, « avec des remarques sur les usages, les droits, les mots latins ou françois, singuliers, rares et extraordinaires, en un mot tout ce qui peut être nécessaire, utile, curieux et intéressant », rédigée en 1767, par Biard, feudiste à Évreux. « Ce cartulaire est connu sous le nom de petit cartulaire ; il étoit autrefois couvert de planches, ycelles couvertes en veau ; il contient la copie de beaucoup de titres dont on n'a plus les originaux ; les juges y ont eu cependant souvent égard, comme on le voit dans plusieurs sentences où il est cité ; il a été écrit par plusieurs personnes et en différens temps ; la plus grande partie est du treizième siècle. ». Fol. 43.-48. Bail à fieffe passé par Jean de Martigni, abbé, et le couvent de Saint-Taurin, à Henri de Plasnes, clerc de l'abbaye, et à ses enfants, d'une terre appelée « Esperlenbosco », sise à Périers, au pays de Coutances, moyennant une somme de 60 livres tournois et une rente annuelle de 20 sous (1207) ; enquête par témoins, procédures et sentences, suivies ou rendues devant les juridictions des baillis de Gisors et de Verneuil, du vicomte d'Évreux et de l'Échiquier de Rouen, au sujet de l'hommage dû à l'abbaye par Renou Houpequin (1235) et par Oger, son fils (1248), à cause du fief du Buisson-Amauri, des droits de l'abbaye pendant la dixième semaine et pendant la foire de Saint-Taurin (1249-1269), de la prétention élevée par Philippe Le Cuisinier, de jouir du fief de la cuisine de l'abbaye (1263), d'une condamnation à mort prononcée contre un voleur pris par le fermier de l'abbaye à Périers (1285) ; accord passé entre l'abbaye, d'une part, et Thomas de Louviers, d'autre part, au sujet du droit de patronage de la paroisse de Louviers et des services féodaux dus à l'abbaye par ledit Thomas à cause de son fief de Louviers. Aux termes de cette transaction, il devait y avoir à Louviers une église principale et une chapelle (la chapelle de Saint-Jean) desservies chacune par un prêtre. Les revenus et les émoluments de ces deux églises étaient partagés entre les desservants et l'abbaye (1218. Témoins : Luc, évêque d'Évreux ; Geoffroi, abbé de la Croix-Saint-Leufroi ; Raoul, doyen, et Robert d'Aviron, chanoine d'Évreux, etc.). Fol. 50. Relevé des amendes perçues par l'abbé de Saint-Taurin en 1293 et 1294 pour condamnations prononcées contre des délinquants pendant la durée de la foire Saint-Taurin. Fol. 51. Relevé des amendes perçues pour le même motif en 1297 : « Veez chi les nons de ceux qui firent les amendes es foires Saint-Taurin, desqueles amendes l'abbé de Saint-Taurin fist rechoinre sa moitié par dant (sic) Renaut, ballif de l'ostel, et combien l'en rechut de chascun et pour quoi et de quel serjanteries les amendanz estoient. ». Fol. 53. Mandement de Philippe le Bel, roi de France, adressé à son bailli de Caen et à ses autres baillis et justiciers, pour leur rappeler que son aïeul Louis IX avait autorisé les églises et les personnes ecclésiastiques à acquérir librement les dîmes féodales, et leur prescrire de laisser jouir des bénéfices de ce privilège le chapitre de Bayeux pour toutes les dîmes acquises ou possédées par lui (1294). Fol. 54. Relevé des amendes perçues par l'abbé de Saint-Taurin des délinquants condamnés pendant les huit jours de la foire Saint-Taurin en 1299, 1308, 1309 et 1310 (Pierre de Miserey condamné à 12 deniers d'amende pour injures adressées à Petit Guilles et Petit Guilles à 5 sous pour avoir donné un soufflet à Pierre de Miserey, « quia percussit eum de palma in maxillam »). Fol. 55. Vente à l'abbaye par Jean Luillier, de Magny, d'une rente de 7 livres parisis assignée sur des terres situées à Menerville et aux environs, pour le prix de 100 livres parisis (1331). Fol. 56. Confirmation des possessions de l'abbaye par Louis IX, roi de France (1257) ; notification par le bailli de Gisors d'un jugement de l'Échiquier de Rouen, de 1287, maintenant les religieux de Saint-Taurin dans la possession et jouissance de leurs droits d'usage dans la forêt d'Évreux : « jugiez fut et prononcié par droit que l'empeeschement que le visconte d'Évreux avoit mis eu pasnage et costume desus diz seroit osté et que les diz religieux demorroient en tele possession et en tele saisine des diz pasnage et costume comme eus estoient quant le dit empeeschement i fut mis. ». Fol. 57-60. Confirmation par Richard CSur de Lion, roi d'Angleterre, des donations faites à l'abbaye depuis la fin du Xe siècle : « Ricardus Dei grafia rex Anglorum, etc.. Sciatis nos concessisse et presenti carta confirmasse Deo et ecclesie beati Taurini, primi Norman-norum episcopi, pro salute anime nostre et antecessorum et successcrum nostrorum donationes quas antecessores nostri suo tempore et barrones eorum eidem ecclesise fecerunt, que donationes et qui eas donaverunt in presenti carta subscribuntur... (suit la transcription par extraits des donations, au nombre de trente-sept, dont la plus aucienne est celle de Richard 1er, duc de Normandie, (943-996), restaurateur de l'abbaye, « qui abbatiam in honore Sancti Taurini Ebroicensis instituit »)... Has predictas donationes, sicut rationabiliter facte sunt, prefate abbatie Sancti Taurini et monachis ibidem Deo servientibus confirmamus. Testibus : Garino, Ebroicensi, Willelmo, Lexoviensi episcopis ; Willelmo, filio Radulfi, tune senescallo Normannise ; Roberto de Harecort ; Waukelino de Ferreriis ; Henrico de Grai, et pluribus aliis. Data apud Wallem Rodolii, XVe die januarii, per manum Willelmi Gl. (lisez. : El [yensis]) episcopi, cancellarii nostri. Anno VIe regni nostri » (1195). Fol. 61. Donation à l'abbaye par Simon le Chauve, comte d'Évreux, de la dîme de son moulin situé près de la porte aux Fèvres, de deux jours de foire le second dimanche après la Pentecôte et le lundi suivant avec tous les droits de coutumes lui appartenant pendant ces deux jours, de la dîme de son moulin tanneret situé dans la rue Chartraine et de la dîme des nouveaux étaux situés auprès de Saint-Léger. Simon le Chauve confirme en outre aux religieux de Saint-Taurin la jouissance de la dixième semaine de sa prévôté d'Évreux, avec tous les droits en dépendants, qui leur avait été concédée par son père (s. d. vers 1170 ? Témoins : Hugues de Baquepuis ; Alexandre d'Auteuil ; Georges Nee l ; Raoul Galopin ; Gautier sine Napa ; Geoffroi de Montfort ; Gilbert, prieur de Saint-Taurin ; Jean de la Sôgne ; Raoul du Jardin ; Richard le Meunier). Diplôme de Philippe-Auguste, roi de France. Le roi, après avoir rappelé que les religieux de Saint-Taurin possédaient un jour de foire à Évreux, le jour de la fête de Saint-Taurin, avec la jouissance de tous les revenus de la prévôté et de la vicomté, leur accorde, sur leur demande, la prolongation de cette foire pendant les sept jours suivants, à la condition de partager par moitiés les revenus de ces huit jours de foire (Évreux, 1207). Fol. 62. Donation à l'abbaye par Robert (IV) comte de Meulent, d'une rente de 20 sous d'Angevins assignée sur ses censives de Beaumont (s. d. Fin du XIIe siècle) ; id., d'une masure avec 60 acres de terre et divers droits d'usage dans sa forêt de Brotonne ; en outre, des redevances en poissons et en argent qui lui étaient dues par les pêcheurs pendant la semaine de la fête de Saint-Taurin (1203). Fol. 63. Donation à l'abbaye par Hugues II de Morville, évêque de Coutances, de l'église de Périers et de ses dépendances ; l'évêque concède en outre aux religieux de Saint-Taurin deux gerbes de dîme sur les terres de la paroisse de Vaudrimesnil, où ils possédaient le droit de champart (1208) ; remise à l'abbaye, entre les mains de l'abbé Ranulphe I, par Richard II de Bohon, évêque de Coutances, de l'église Saint-Pierre de Millières, que Richard de Millières et Etienne, son frère, avaient reconnu posséder injustement (1154). Fol. 64. Lettres de Richard II de Bohon, évêque de Coutances, adressées à Lambert, abbé de Saint-Taurin, pour lui notifier la soumission de son clerc Eudes, curé de Millières, et l'abandon par lui consenti au profit de l'abbaye, d'une partie des revenus qu'il percevait sur l'église de Millières (s. d. 1157-1159) ; donation à l'abbaye par Luc, évêque d'Évreux, d'une troisième gerbe de dîme appartenant à la cure et à la vicairie de Cissey, à ajouter aux deux que les religieux possédaient déjà ; en outre, d'une rente de 7 livres assignée sur la vicairie de l'église Notre-Dame de Caudebec (1215). Fol. 65-68. Donations, cessions et confirmations au profit de l'abbaye : par Robert Louvet, de tous ses droits sur la dîme de Caudebec (1206), par Hugues de Aurea Valle, de ses droits de présentation et autres sur la chapelle Saint-Georges de Aurea Valle (1207), par Jean de Grimonval (1213) et par Hugues de Grimon-val (s. d. Fin du XIIe siècle), de droits de dîmes et d'une grange à Grimonval, : par Roger de Thomer, chevalier, d'une terre donnée à l'abbaye par Etienne, son père, et située près de son bois de Thomer (1211), par Heluisa de Bastigny, d'une rente d'un demi-muid de blé assignée sur ses droits de moûte à Prey (1206), par Robert de Neuilly, de douze arpents de terre à la Forêt-du-Parc (1208), par Roger du Bois-Morin, de tous ses droits sur la dîme du Bois-Morin (1207), par Thomas Gelinel, chevalier, de tous les droits qu'il pouvait réclamer de l'abbaye, par Gautier, diacre, fils de Marie Maréchal, d'une maison qu'il possédait à Évreux, dans la rue Saint-Taurin (1211), par Amauri Pullus, de la dîme de ses moulins de Grisolles (1215) ; accord passé entre l'abbaye de Lessay, d'une part, et celle de Saint-Taurin, d'autre part, au sujet de leurs droits respectifs dans la paroisse de Millières relevant de la seigneurie de Périers (1206). Fol. 69-72. Accord passé entre l'abbaye, d'une part, le prieur et le couvent des lépreux de Saint-Nicolas d'Évreux, d'autre part, au sujet d'une rente de quatre pains par semaine que les religieux de Saint-Taurin devaient à la léproserie. L'abbaye se libère de cette rente en payant au prieuré de Saint-Nicolas une somme de 70 sous tournois (1211). Confirmation de cette transaction par Luc, évêque d'Évreux ; donation à l'abbaye par Hugues « de Lacie », des biens suivants situés en Irlande : « ecclesias Fore (aliàs Favorise) et décimas de honore ejusdem ville, et décimas de Tyrebegan et totum Tyrefeihred in dominio suo, et molendinum in Fore, quod dicitur molendinum Sancti Fisquini, et nemus juxta eandem villam ad habitationem monachorum, quod appellatur Seculum Nemus » (s. d.). Confirmation de cette donation par N..., évêque de Kenlis (Cenonensis), et par E..., archevêque d'Armach (Armachanus) et primat d'Irlande (1206) ; donations à l'abbaye de terres situées apud Burrin, apud Favoriam, apud Culcarmoc, par Gautier « de Lascy » et Herbert de Mare (s. d.) ; donation à l'abbaye par Robert Lupulus, Fulbert, son gendre, et Hugues d'Avrilly, des terres de la Sôgne relevant du comte d'Évreux, des dîmes d'Avrilly et de deux cents acres de terre dans la même paroisse (s. d.). Confirmation de cette donation par Guillaume, comte d'Évreux, fils de Richard (s. d. 1067-1118) ; donation et confirmation au profit de l'abbaye de terres situées à Quessigny et à la Forêt-du-Parc (picturica villa), s. d. ; donation à l'abbaye par Richard, comte d'Évreux, avec le consentement de Godehylde, sa femme, et de Guillaume, leur fils, des trois droits de coutume qu'il possédait sur tous les habitants de la terre de Saint-Taurin et sur ceux qui y recevaient l'hospitalité pendant une nuit, savoir : le droit de haute justice (sanguis), celui de septenage et celui de tonlieu. Le donateur abandonne en outre aux religieux les droits de marché, de bourgage et de foire qu'il avait coutume de percevoir sur les hommes de Saint-Taurin (s. d. 1037-1067). Fol. 73-79, Donations, cessions et confirmations au profit de l'abbaye : par Roger du Bois-Gencelin (1209), Azyrie (1208), Robert du Bois-Gencelin, son fils, et Guillaume, frère dudit Robert (1203-1208), de terres situées au Bois-Gencelin, par Robert de Dardez, d'une rente de sept livres que lui avait donnnée Amauri (III), comte d'Évreux, ladite rente assignée sur les moulins du comte d'Évreux à Arnières (1209). Cette donation est suivie de la confirmation d'Étienne de Dardez, frère du donateur, (1209) et des donations de 160 sous tournois de rente sur les moulins d'Arnières, faites audit Robert de Dardez par le comte Amauri à l'occasion de sa croisade en Terre-Sainte, à la charge par ledit Robert de Dardez de lui faire hommage d'une paire d'éperons dorés (s. d. Vers 1190-1191), par Raoul Harenc, de Gauville, d'une rente de 50 sous assignée sur ses revenus d'Évreux, et, à défaut, sur sa terrre et sur ses hôtes du Bosc-Roger (1203), par Robert du Bois-Gencelin, de quatre acres de terre et de bois situées « in loco qui dicitur Mons Osol » (1203), par Robert, fils de Guillaume, de cinq acres de terre situées aux monts de Croisy (s. d. Fin du XIIe siècle. Cette donation est faite pour l'entretien de deux moines servants dans l'église Saint-Antonin de Pacy), par Richard de Garencières, de la dîme des nouveaux essarts de son fief de Garencières (s. d. Fin du XIIe siècle), par Adam de Cavoville, de douze acres de terre situées « apud boscum Ricardi » (s. d. 1181-1192), par Guillaume de Ange, chevalier, d'un hôte apud Estemare. Cet hôte, nommé Richard, devait payer annuellement les redevances suivantes : dix sous et deux oies à la Saint-Rémy, quatre chapons et quatre deniers à Noël, quarante Sufs à Pâques (1204), par Roger Pescheveron, chevalier, d'une rente d'un setier de blé assignée sur ses revenus de Miserey (1211), par Philippe d'Aulnay, chevalier, d'une certaine redevance (corredium) vulgairement appelée charité, qui lui était due à la foire de Saint-Laurent-des-Bois (1211). Fol. 80. Accord entre l'abbaye du Breuil-Benoît, d'une part, et l'abbaye de Saint-Taurin, d'autre part, au sujet de la dîme de quatre-vingt-douze acres de terre que les religieux du Breuil cultivaient dans la paroisse de GrossSuvre, près de la chapelle de la Sainte-Trinité appartenant aux religieux de Saint-Taurin (vers 1190) ; donation à l'abbaye par Robert Jherusalemer, bourgeois d'Évreux, d'une rente de trois sous et un chapon assignée sur une maison située à Evreux « in vico qui dicitur La Gihaude, ante furnum burgi » (1216). Fol. 81-84. Bulles d'Innocent III. Le pape prend sous sa protection tous les biens de l'abbaye légitimement acquis et confirme spécialement aux religieux de Saint-Taurin, la possession des églises Notre-Dame de de Louviers, Saint-Antonin de Pacy et de Périers (Latran, 2 des calendes d'avril, la onzième année du pontificat. 1208) ; bulles d'Innocent IV. Le pape accorde aux religieux de Saint-Taurin le privilège de ne pouvoir être contraints par lettres apostoliques à recevoir les provisions d'un pensionné ou d'un bénéficier ecclésiastique, si ces lettres ne font pas expressément mention du présent privilège (Lyon, nones de janvier, la quatrième année du pontificat. 1247) ; bulles d'Honorius III. Le pape confirme, en les énumérant, les biens, possessions, revenus, droits et privilèges de l'abbaye (Latran, 8 des calendes de mai, la première année du pontificat. 1217) ; donation à l'abbaye par Guillaume Havart, chevalier, de tous les droits de dîmes qu'il possédait à Longueville, paroisse de Saint-Marcel (1219) ; bulles d'Honorius III. Le pape confirme à l'abbaye la possession des églises de Saint-Pierre de Périers et de Cissey, qui lui avait été conférée par les évêques de Coutances et d'Évreux (Latran, 17 des calendes d'avril, la cinquième année du pontificat. 1221). Fol. 85-88. Renonciation au profit de l'abbaye par Raoul Mauvoisin, chevalier, seigneur de Saint-André, à tous ses droits de dîme prétendus sur son pré de Saint-André, récemment mis en culture (1228) ; bail à fieffe passé par Richard de Bellevue, évêque d'Évreux, à Guillaume III de Courdieu, abbé de Saint-Taurin, et à ses successeurs, de sa métairie du Valesme et de Panette, avec son manoir de la Rochette et les précaires qui lui étaient dus, moyennant une rente annuelle de douze muids de blé, quatre de froment, quatre de méteil et quatre d'avoine. L'évêque concède en outre aux abbés de Saint-Taurin le droit de pâturage dans ses bois et dans ses pâtures communes et le droit de panage pour cent porcs (1227) ; accord entre l'abbaye, d'une part, et Henri de Sassey, d'autre part, au sujet des dîmes de Sassey (1227) ; donations à l'abbaye : par Guillaume de la Ferté, chevalier, dont le père, Simon de la Ferté, avait sa sépulture dans l'église Saint-Taurin, d'une rente de deux setiers de blé commun assignée sur le moulin de Blandey (1226), par Raoul « de Tuit », clerc, d'une rente d'un demi-muid de vin blanc et d'un demi-muid de vin rouge assignée sur les vignes de Vernon, etc. (1224. Cette donation est suivie de la confirmation de Jean « de Tuit » frère dudit Raoul), par Denise, fille de Philippe Rousel, de tout ce qu'elle possédait, soit en terres, en masures, en maisons, etc., à Évreux, à la Sôgne et à Avrilly (1222), par Arnoul « de super Montem », de la dîme de vingt-six acres de terre faisant partie de son fief (1211), par Herbert de Fourques, de ses droits de dîmes de Chantepie et de la Brosse (1227), par Raoul Chanu, chevalier, de trente arpents de terre à Jersei (1230), par Guillaume des Minières, chevalier, d'une rente de quatre setiers de blé assignée sur son moulin du Sacq, appelé le moulin aux Fèvres (1231. Le produit de cette donation devait être employé en acquisition délivres), par Isabelle, veuve de Roger du Bosc, chevalier, sSur de feu Richard de Tournebu, chevalier, d'une rente de quarante sous assignée sur quatre pièces de terre situées dans la paroisse de Guichainville (1237) ; confirmation par Robert II Poulain, archevêque de Rouen, de l'accord conclu entre lui, d'une part, et Jean de Martigni, abbé de Saint-Taurin, d'autre part, au sujet des droits que l'abbaye de Saint-Taurin prétendait avoir, aux termes de la charte du roi Richard CSur de Lion, sur le manoir et sur la forêt de Louviers appartenante l'archevêque (Latran, 2 décembre 1214). Fol. 89-94. Bulles d'Honorius III. Le pape autorise les religieux de Saint-Taurin à percevoir les dîmes novales dans les paroisses où ils ont droit de percevoir d'anciennes dîmes et dans une proportion correspondante à l'importance de ces dernières (Rieti [Reate], le 3 des calendes d'août, la dixième année du pontificat. 1225) ; donation et confirmation à l'abbaye par Guillaume des Minières, chevalier, seigneur de Corneuil, d'une rente de quatre setiers de blé assignée sur le moulin aux Fèvres, paroisse du Sacq, et d'une autre rente de 20 sous à percevoir sur Marc de Corneuil, son tenancier (1246) ; vente à l'abbaye par Raoul des Planches, bourgeois de Louviers, d'un pré et d'un jardin, avec un chemin et un grenier situés près du moulin Jourdain, entre le fief de l'archevêque de Rouen et celui des religieux de Saint-Taurin, pour le prix de 298 livres et 10 sous tournois (1249) ; id., par Henri Le Roux, du terrain servant d'emplacement au moulin du Vent récemment édifié par les religieux de Saint-Taurin (1252) ; reconnaissances au profit de l'abbaye par Onfroi Le Bruant, Jeanne, veuve de Toustain Le Bruant, et leurs héritiers, de rentes seigneuriales assignées sur le fief de la Bruanderie (1253). Fol. 95-100. Donations à l'abbaye par Raoul des Planches, bourgeois de Louviers, de sa maison du Martrey (1256) et d'une autre maison, construite en pierre, située près de la grange de Pierre Berselon (1251) ; bail à ferme perpétuelle passé par le chapitre d'Évreux aux religieux de Saint-Taurin de la dîme que les huit chanoines de l'ancienne fondation avaient droit de prélever sur deux acres de terre appartenant à l'abbaye, moyennant une rente annuelle de deux setiers d'orge. Les considérants de ce contrat rappellent que les religieux de Saint-Taurin avaient fait clore de mur ces deux acres de terre, ce qui en rendait l'accès difficile aux décimateurs (1252) ; accord passé entre Marguerite, abbesse, et le couvent du Trésor, d'une part, et l'abbaye de Saint-Taurin, d'autre part, au sujet de la perception des droits de dîme appartenant à l'abbaye de Saint-Taurin sur des terres situées paroisse Saint-Rémy, près de l'abbaye du Trésor, triège « de Longo Busco » (1258) ; vente à l'abbaye par Oger Houpequin, fils de feu Renou Houpequin, chevalier, d'un héritage situé à Évreux, au Buisson, paroisse de Saint-Aquilin, pour le prix de 100 livres tournois (1260) ; id., par Guillaume Corbet, d'une rente de 2 sous parisis assignée sur une grange située dans la paroisse Saint-Germain de Croisy, pour le prix de 20 sous parisis (1260) ; id., par Robert La Pie, d'une masure avec son contenu (cum sua garnestura), située à Saint-Marcel de Longueville, près de la vigne des religieux de Saint-Taurin appelée les Plantes, pour le prix de 42 sous tournois (1262). Fol. 101-105. Vente à l'abbaye, par Simon de Bernienville, d'une pièce de terre située à Évreux, paroisse Saint-Aquilin, aux Ardillières, pour le prix de 16 livres tournois (1263) ; bail à fieffe passé par l'abbaye du Bec à celle de Saint-Taurin du pré que les religieux du Bec possédaient à Évreux, appelé le pré du Bec, borné d'un côté le pré des religieux de Saint-Taurin, d'autre côté le fief de l'évêque d'Évreux, d'un bout le grand chemin du Roi et d'autre bout les bains de Saint-Taurin (1251) : engagement pris par un certain nombre de tenanciers de l'abbaye de Saint-Taurin au sujet des obligations résultant pour eux de la banalité du moulin de Saint-Taurin situé dans la paroisse de Saint-Aquilin (1290) ; transaction passée entre le maire et les habitants de Nonancourt, d'une part, et l'abbaye, d'autre part, au sujet des droits de coutume dus à l'abbaye le jour de la foire de Saint-Laurent-des-Bois, « Saint Lorenz en la Campaigne joste Marcilly ». La transaction décide que les habitants de Nonancourt seront exempts de tous droits de coutume à l'occasion de ladite foire moyennant le payement à l'abbaye d'une rente annuelle de cinq sous tournois (1290) ; jugement du bailli de Gisors, rendu aux assises d'Évreux et dispensant les religieux de Saint-Taurin, contrairement aux prétentions de Richard Parcheval, chevalier, de se dessaisir d'une rente de deux setiers de blé et deux chapons qu'ils avaient achetée dans le fief dudit Richard Parcheval (1288) ; lettres de Denis Bataille, bailli de l'archevêque de Rouen, énumérant, d'après l'enquête testimoniale par lui faite, les droits d'usage appartenant aux religieux de Saint-Taurin dans la forêt de l'archevêque à Louviers (1288). Fol. 106-112. Autorisation donnée aux religieux de Saint-Taurin par Jean de Marle, bailli de Gisors et de Vernon, d'après les ordres du Parlement de Paris auquel l'abbaye s'était adressée, « de fere deus arches et deus piliers en mi l'iaue » sur le bras de la rivière d'Iton traversant l'enclos de l'abbaye, afin de réunir les anciens murs dudit enclos aux murs nouvellement construits, « pour retrere dudit clos le commun de la gent et de la ribaudaille, que els n'i entrassent... En tele manière qu'il facent les dites arches si hautes que li pescheeur et tuit cil qui en la dite rivière ont lour usage de pechier puissent passer par dessouz et user de lour usage si comme devant » (1290) ; lettres de Philippe-Auguste, roi de France, accordant ou confirmant à l'abbaye des droits d'usage dans la forêt d'Évreux. Le Roi accorde notamment aux religieux de Saint-Taurin vingt-six charretées de bois à deux chevaux par an, pour être employé au lavage de leur linge en dehors de l'enclos de l'abbaye, en considération de ce qu'il était malséant que les femmes habituées à faire la lessive se livrassent à cette occupation dans l'enclos de l'abbaye et au milieu des religieux (1191) ; fondation par l'abbaye de Saint-Taurin d'un hospice pour les pauvres sur un emplacement donné par elle, à la prière des habitants de Louviers, et faisant partie de son domaine de Louviers. Par le même acte, Guillaume Le Maçon est nommé administrateur de cet hospice sous le commun contrôle des religieux de Saint-Taurin et des bourgeois de Louviers (1212) ; donation à l'abbaye par Georges Neel et Eustachie, sa femme, d'une rente de deux muids de blé assignée sur leurs dîmes de Prey et confirmation par les mêmes de la donation des dîmes du fief de Miserey faite à l'abbaye par Robert Neel (s. d.) ; relevé des rentes en vin rouge et en vin blanc dues à l'abbaye sur les vignes de Longueville ; attestation délivrée par les exécuteurs testamentaires de Richard de Belle-vue, évêque d'Évreux, pour établir que si lors du service funèbre de l'évêque, célébré, suivant l'usage, dans l'église Saint-Taurin, les religieux de Saint-Taurin avaient fourni le luminaire, c'avait été de leur plein gré, et que la somme de 25 sous tournois qui leur était due pour ce luminaire leur avait été remboursée sur les biens de l'évêque défunt (1237). Fol. 113. Attestation de l'hommage prêté à l'abbé de Saint-Taurin par Jean du Martrey, dans la cour du manoir de l'abbaye à Louviers et suivant la forme accoutumée (1306). Fol. 114. Copie (transcrite au commencement du XVIIe siècle) de l'épitaphe de Benoît Le Duc, abbé de Saint-Taurin, décédé le 22 février 1503 : « Hic jacet bonx mémorix Benedictus Le Duc, hujus cxnobii abbas per XIII annos, beati Benedicti regulx sedulus observator, qui postquam hujus chori cathedras et pulpitum strui fecit, animam efflavit anno Domini millesimo quingentesimo secundo, die XXII februarii, cujus anima pace xterna fruatur. Amen. Pater noster. Ave. » Fol. 115-122. Copie de la charte de confirmation par Richard CSur de Lion, roi d'Angleterre, des biens et des possessions de l'abbaye, datée du Vaudreuil, le 15 janvier 1195. (Copie collationnée en 1767 par les notaires d'Évreux sur le titre original représenté par le sieur Gilles Biard, agent de l'abbaye de Saint-Taurin.).