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(vers 1761) « Registre pour la fabrique de Notre-Dame de Tourneville, dans lequel l'on trouvera tout ce qui intéresse les biens de la fabrique, ceux de la cure, et quelques bonnes receptes pour les playes et autres maladies, la plupart éprouvées par moy, prestre, curé de Tourneville, soussigné. Chemin, prêtre curé de Tourneville. » – Ce registre, écrit en entier de la main de Pierre-Jean-Baptiste Chemin, curé de Tourneville de 1756 à 1781 (à l'exception d'une note marginale du curé Thiboust, datée de 1787), renferme des notes historiques sur l'église de Tourneville (copie de « l'inscription gothique fort belle » mentionnant la dédicace de l'église le 15 mars 1547), la liste des curés depuis 1455, des notes sur les seigneurs de Tourneville au XVIIe et au XVIIIe siècles, l'inventaire des titres concernant les biens-fonds et les rentes de la fabrique, des copies de déclarations et d'aveux des anciens curés de Tourneville et des notes sur les droits, privilèges et charges du bénéfice cure, enfin des recettes de médecine empirique (baume sympathique ou baume de Christ, – composition d'un très bon onguent pour les vieilles plaies, – remèdes pour la brûlure et pour les vers : « il ne faut faire de remède pour les vers que dans le décours de lune, parce que dans ce temps ils sont plus traitables et moins sujets à se mettre en fureur »), – remèdes pour la fièvre quarte et pour l'hydropisie, –« vinaigre thériacal très bon pour ceux qui sont obligés d'aller aux malades, dans les pourpres, vérolles et autres », – remèdes contre la peste et le mauvais air dans les maladies dangeureuses, – remède pour guérir de la peste, éprouvé, – baume du commandeur, – baume catholique, – baume d'aristoloche, –« onguent vert contre la gangrène, et qui est fort bon », –remède contre la pierre, –remède pour les fièvres ou quartes ou tierces, –« baume fait de plusieurs herbes aromatiques, bon pour les plaies et bon à boire pour quelque chute », –« onguent très parfait pour les plaies ». – Les notes sur les seigneurs de Tourneville, extraites pour la plupart des annotations inscrites par les anciens curés sur les registres de baptêmes, mariages et sépultures, contiennent le passage suivant : « L'on voit dans les registres d'un de mes prédécesseurs que lorsqu'il entra dans sa cure en 1649, il trouva son presbitère ruiné, ainsi que le village, parce que François de Harcourt, époux de Catherine Le Tellier, a fait venir dans cette même année à Tourneville un régiment de dragons pour empescher Évreux, qui n'en est qu'à lieue et demie loing, de se déclarer en faveur du parlement de Rouen. Ce régiment, mal discipliné, fit tort dans le village de plus de 4,000 livres. Ils ravagèrent le presbitère où il n'i avoit point encore de curé. C'étoit pour lors M. Jourdain Guiblet qui nous a laissé ce dernier trait. Il dit que ceci lui coûta 100 écus ». – Le registre se termine par la note suivante : « Il ne me reste plus qu'à prier mes successeurs de vouloir bien tous les ans chanter à mon intention un libéra au jour de Toussaints après vêpres, comme je l'ai toujours fait pour mes prédécesseurs. Je certifie de nouveau que je n'ai rien mis que de vray dans ce présent registre, autant que je l'ai pu. Je souhaite qu'il soit conservé pour le bien de l'église et de mes successeurs. Chemin, prestre, curé de Tourneville, prieur de Saint-Laurent de Chambray, ancien curé de Creton et chapelain des Saints-Innocents dans la cathédrale d'Évreux ».
Donations de terres à la fabrique par Robert Chambellan, Eustache Le Maître, Jeuffray Le Doulx et Clément Grosmesnil ; – transaction passée entre Charles Guilbert, curé de Saint-Pierre-la-Garenne, et Louis Jumel, trésorier de la fabrique, d'une part, Jacques Bisson, écuyer, secrétaire du Roi, maison et couronne de France près le parlement de Rouen, patron honoraire de la paroisse de Saint-Aubin-sur-Gaillon, demeurant à Gaillon, et Nicolas Drouet, laboureur, d'autres parts, relativement à la possession de deux pièces de terre usurpées par ledit Nicolas Drouet sur le bénifice-cure et sur la fabrique de la paroisse de Notre-Dame-de-la-Garenne unie à celle de Saint-Pierre (1769) ; – plan de l'église de Saint-Pierre-la-Garenne et des terrains environnants (XVIIIe siècle) ; – baux à ferme des terres de la fabrique ; – exploit signifié aux habitants de la paroisse par Denis du Thil, négociant à Rouen, acquéreur des droits d'échange de plusieurs paroisses, y compris celle de Saint-Pierre-la-Garenne : « Mon dit sieur Denis du Thil entend jouir de tous les droits, honneurs et prérogatives à luy dus aux termes de l'article 3 de la déclaration du Roy, du 20 mars 1748 », d'après lequelles acquéreurs des droits d'échange devaient être réputés seigneurs en partie des terres, fiefs et seigneuries dans l'étendue desquels ils avaient acquis lesdits droits (1670).
Aveu rendu par la fabrique à Pierre-Marc-Antoine de Languedor, marquis de Becthomas, président à mortier au parlement de Normandie, pour le terrain de l'église et du cimetière et-pour des terres sises à Saint-Germain-de-Pasquier, relevant du marquisat de Becthomas (1768) ; – remise à la fabrique par Nicolas Beaucousin, chantre et chanoine de La Saussaye, et curé de Saint-Pierre-des-Cercueils, d'une somme de 50 livres, léguée par Vincent Lefevre, ancien chantre et chanoine de La Saussaye (1652) ; – baux à ferme des terres de la fabrique, situées à Saint-Germain-de-Pasquier, trièges du Gros-Saule et du Sault-du-Moulin.
Du 27 juillet 1785 au 7 janvier 1791.
« M. Deshayes a fait part d'une copie collationnée de la lettre de cachet par laquelle le sieur Flambart est détenu par ordre du Roy dans la maison de Saint-Yon-lès-Rouen, dont la teneur suit : De par le Roy, cher et bien-aimé, nous vous mandons et ordonnons de recevoir dans votre maison le sieur Flambart, chanoine de la collégiale de La Saussaye et de l'y garder et détenir pendant deux ans, moyennant la pension et l'entretien qui seront payés sur les revenus dudit sieur Flambart. Si n'y faites faute, car tel est notre plaisir. Donné à Fontainebleau le 26 octobre 1785. Signé « Louis » et plus bas « Gravier de Vergennes » (5 décembre 1785) ; –à l'occasion de la nouvelle année, le chapitre adresse des lettres au prince de Lambesc et à la comtesse de Brionne, – le chapitre décide que des prières publiques seront faites pour le rétablissement de la santé de l'évêque d'Évreux, « qui est très exposée par l'état dangereux de maladie qu'il éprouve » (6 mai 1788) ; – copie du « cahier de doléances et remontrances des sieurs doyen, chantre, chanoines et chapitre de l'église collégiale de Saint-Louis de La Saussaye » adressé au Roi à l'occasion de la convocasion des États généraux (4 avril 1789) ; – copie du « rapport de MM. Ricatte, doyen, et Renault, chanoine de l'église collégiale de La Saussaye, députés à l'assemblée des trois ordres réunis du grand bailliage de Rouen », tenue à Rouen le 15 avril 1789 ; – copies des lettres adressées par le doyen et les chanoines de La Saussaye au prince de Lambesc, à l'abbé de Montesquiou, agent général du clergé, à l'évêque d'Évreux et à la comtesse de Brionne, au sujet de la modicité des revenus et des charges du chapitre ; –« la compagnie s'étant fait représenter de nouveau la sommation signifiée mercredi dernier et voyant qu'il est instant de se décider à exécuter les décrets de l'Assemblée nationale qui y sont compris, en les acceptant ou les refusant, le chapitre, après en avoir mûrement délibéré, a arrêté de voix unanime que l'empire des circonstances exigeant de lui le sacrifice de sa soumission, il déclare qu'il la passera lors du procès-verbal qui sera dressé par messieurs les commissaires, ainsi qu'il est annoncé en la sommation cy-dessus transcrite, quoique pénétré des plus vifs regrets de ne pouvoir plus en corps remplir les intentions de ses pieux fondateurs, ainsi qu'il l'a exprimé par sa délibération du 24 décembre dernier, dont messieurs les commissaires seront engagés à prendre lecture » (7 janvier 1791).
Brefs de Clément X (1671) et d'Innocent XI (1678) accordant une indulgence plénière aux fidèles qui visiteraient l'église de Fontaine-sous-Jouy le jour de la fête de saint Joseph ; – certificat des collecteurs de la taille de la paroisse de Fontaine-sous-Jouy, constatant, en exécution de la déclaration du Roi, arrêt de son conseil et ordonnance de l'intendant de la généralité de Rouen du 31 janvier 1673, « que en ladite paroisse il n'y a autres personnes possédants fiefs nobles que le sieur du Marchis, escuier, seigneur dudit lieu de Fontaine, qui conciste en plein fief de haubert, terre, prairies de domaine non fieffé, rentes seigneurialles, pressoir et moulin bannier, et en laquelle paroisse il y a un autre fief appelé Le Roux, relevant de ladite seigneurie de Fontaine, appartenant à monsieur Me Charles Labbé, escuier, sieur de La Motte, conseiller du Roy en son parlement de Rouen, concistant en domaine fieffé et non fieffé et autres droicts, où il y a un pressoir bannier, colombier et manoir seigneurial, et oultre en ladite parroisse il y a un autre fief nommé Le Planchey appartenant à M. du Rouverey, trésorier de France, demeurant à Rouen, despendant du Roy, concistant en maison manable, colombier et terres labourables. ».
Déclarations et aveux rendus par la fabrique à Louis Le Carpentier, avocat au Parlement de Paris, « seigneur en sa partie du fief de Martot scis en la parroisse de Vraiville » (1691), à Henri de Lorraine, duc d'Elbeuf, pair de France, gouverneur et lieutenant général pour le Roi des provinces de Picardie et d'Artois, etc. (1720), à Thomas de Boissel, écuyer, seigneur de la Harengère (1754), au chapitre cathédral de Rouen, seigneur en partie de Fouqueville et de Mandeville (1755, 1774), à Pierre-Marc-Antoine de Languedor, chevalier, marquis de Becthomas (1768) et à Jean-Jacques-Pierre Quenet de Saint-Just, chevalier, seigneur et patron de Saint-Didier, conseiller honoraire en la grande chambre du Parlement de Normandie (1783), pour des terres relevant des fiefs de Martot et de la Harengère, du marquisat de Becthomas et des seigneuries de Mandeville et de Saint-Didier.
Confrérie de charité.
Aveux rendus par la Charité à Jean du Moustier, seigneur et patron honoraire de Honguemare (1684), à François-Gilles du Boscregnoult, seigneur du fief du Quesney et de la Métairie, situé à Bourgachard et à Bouquetot (1712), à Jacques-Georges du Fay, chevalier, seigneur comte de Maulévrier et de Bourgachard, patron honoraire et fondateur du prieuré des chanoines réguliers dudit lieu au droit de ses prédécesseurs (1721), à Louis-Charles Le Charpentier, prêtre (1725), et à Nicolas Le Charpentier du Margat (1761), seigneurs de Flancourt, à Gilles-Henri Maignard de Bernières, président honoraire à mortier au parlement de Normandie (1728), et à Jacques-Gaspard Le Boucher (1756), seigneurs de Honguemare, et à Charles Thirel, chevalier, seigneur de Bosbénard-Commin (1761), pour des terres relevant des seigneuries et des fiefs de Beuzemouchel, paroisse de Honguemare, du Quesney, de Bourgachard et de Flancourt.
Contrat d'échange de deux pièces de terre situées dans les paroisses de Tourville et de Saint-Germain de Pont-Audemer, passé entre les Carmélites, d'une part, et Jacques Dehors, sieur de Boismo-ret, marchand tanneur à Pont-Audemer, d'autre part (1735) ; – aveu rendu par les Carmélites au bureau des pauvres de l'Hôtel-Dieu de Pont-Audemer, propriétaire de la seigneurie du prieuré de Saint-Gilles, pour une acre de terre labourable située dans la paroisse Saint-Germain de Pont-Audemer et relevant de la dite seigneurie (1739) ; – aveux rendus par les mêmes à « messire Tenneguy-François-Jean de Guérin, chevalier, seigneur patron de Tourville » (1768), à Charles-Pierre de Bailleul, président à mortier au parlement de Normandie, « seigneur des fiefs du donjon de la châtellenie de Fort-Moville » (1769) et à Louis-Charles-Félix de Malhortie « écuyer, chevalier, seigneur du noble fief, terre et seigneurie de la Motte, situé sur la paroisse de Saint-Germain de Pont-Audemer et qui s'étend sur les paroisses de Saint-Paul sur Rille, Campigny, Tourville, Saint-Ouen du Pont-Audemer et aux environs » (1778), pour des terres relevant des seigneuries de Tourville et de Fort-Moville et du fief de la Motte.
Bail à fieffe passé par Robinet Larchevêque et Jeanne, sa femme, à Vincenot Langlois et à Raullecte, sa femme, bourgeois d'Andely, d'une maison et d'un jardin sis à Andely, rue de la Foullerie, bornés d'un côté la rue qui conduit à la fontaine Saint-Jean, d'un bout le chemin du Roi, moyennant une rente annuelle de 28 sous parisis (1357) ; – reconnaissance par la sous-prieure des Ursulines d'Andely au profit de Claude Le Roux, sieur de Cambremont, conseiller au parlement de Rouen, d'une rente annuelle de 20 sous « pour fieffe d'un jardin contenant demi-acre ou environ », sis au Grand-Andely, rue Sainte-Clotide, borné d'un bout la rivière de Gambon et d'autre bout la fontaine Sainte-Clotide » (1645) ; – mémoires et pièces de procédures pour les Ursulines d'Andely contre MM. De la Blandinière, conseiller à la cour, Puchot, trésorier de France, Richomme, auditeur des Comptes, et Le Roy, avocat, adjudicataires par décret des héritages ayant appartenu à Vincent, François et Robert Dieupart, desquels lesdites religieuses avaient précédemment acquis une maison et des terres sises à Andely et comprises audit décret (1657-1679).
Tournedos et Bois-Hubert.
Donation à l'abbaye par Guillaume Harenc de trois acres de terre sises à Tournedos, appelées le Champ de Rocpuiz, et confirmation par le même des donations faites à l'abbaye par Gautier de Folleville (1220) ; id., par Colin Le Pelletier et Jeanne, sa femme, d'une pièce de terre sise à Tournedos (1357) ; déclaration fournie par l'abbaye à Pierre-François Doublet, chevalier, marquis de Bandeville, baron de Graveron, etc., ayant épousé Marie-Anne-Catherine Bigot, fille unique de Philippe-Guillaume Bigot, chevalier, baron de Graveron, doyen du parlement de Normandie, pour plusieurs pièces de terre relevant de la seigneurie de Tournedos, membre dépendant de la baronnie de Graveron (1758) ; bail à ferme passé par l'abbaye à Charles Leclerc, laboureur, des terres appartenant aux religieux de la Noë dans les paroisses de Tournedos et de Bois-Hubert, moyennant un fermage annuel de 180 livres ; id., par le procureur fondé des abbés de la Noë et de Pontigny, à Jean-Jacques-Romain Buret et à Jacques Aubertin fils, marchands à Évreux, de la grosse dîme appartenant à l'abbaye dans la paroisse de Tournedos, pour le prix annuel de 950 livres de fermage (1762).